Ouvrage fortifié dit : Tour Sarrasine ; Tour du Bréchet (Aramon)

Vestige des ouvrages défensif de la ville visible depuis l'espace public.

Époque : 17e siècle
Daté par source : 1617

Il est question de cette tour dans la série des huit portes de la ville d’Aramon et, précisément, à la porte d’Avignon qui « devait son nom à son orientation vers la cité papale et terminait, au levant, la rue de la
ville (la rue Pitot s’est toujours appelée rue de la ville). De la même époque que celle de Montfrin (attestée en 1525) avec tour, barbacane et pont-levis. Suite aux incursions fréquentes des Provençaux, les habitants
s’étant plaints à leurs consuls, ceux-ci se réunirent en conseil le 30 Avril 1617 et l’on fut d’avis de construire une seconde tour qui, en donnant toute sécurité à la ville, permettait à l’avenir de laisser ouverte la porte
d’Avignon.
Le 5 Décembre 1617, un bail fut passé à Jean TRIAL et Claude BORREL qui s’engagèrent à :
1° exhausser la porte qui existait déjà – 2° faire la tour joignant le port, au nord de cette porte – 3° donner à cette tour 3 cannes et demie de longueur, 3 de largeur et une et demie au dessus de la courtine de
la muraille de la ville – 4° ménager un corps de garde dans ladite tour avec cheminée …. -5° construire à l’extérieur une autre porte semblable à la première munie d’une sarrasine, barbacane, pont-levis, revelin.
Les travaux furent terminés vers la fin de 1718 . La Réparée en 1760 du côté qui fait face au Rhône avec pierres taillées en cadètes prises aux anciennes carrières d’Aramon (Arch. Comm. DD9). La porte qu’elle protégeait n’existe plus.
(source : Abbé Louis VALLA ‘Temps Anciens – Administration – Temps Modernes’ à Montpellier Imprimerie de la Manufacture de la Charité 1906 – pages 248-249.)

Matériaux : calcaire, moellon, pierre de taille, bossage

Tour située en centre ville d'Aramon à proximité d'un espace public aménagé. Elle est en partie mitoyenne, faces nord et est.
Le rez-de-chaussée est voûté en arrête. Au second niveau on trouve un plafond à la française.
Tour étroite de plan rectangulaire en pierre de taille calcaire à bossage.
La façade principale comprend au rez-de-chaussée une porte d'entrée à laquelle on accède par un escalier de 5 degrés pris dans l'épaisseur du mur d'environ 1 mètre. Le rez-de-chaussée est surélevé par rapport au
niveau du sol.
Sur l'axe vertical de la porte on trouve :
- un fenestrou au premier niveau
- une porte fenêtre avec seuil mouluré second niveau
- une fenêtre avec seuil mouluré au troisième niveau des alvéoles dans la partie supérieur (ayant servi de pigeonnier ?)
Légèrement décalé sur la gauche de l'axe des ouvertures, se trouve une fenêtre de forme rectangulaire avec linteau en bois. Les traces d'une fenêtre, aujourd'hui condamnée, est rejetée à droite de la porte d'entrée.
L'élévation sud est peu ajourée, seul une fenêtre a été percée dans la partie supérieur. Deux ouvertures avec encadrement de forme ogivales sont murées. L'élévation nord est totalement aveugle.
Une toiture à un pan en tuiles creuses couvre la moitié de la partie haute de la tour. 1/4 du sommet est aménagé en terrasse.