Chapelle dite : Chapelle Saint-Martin - actuellement chapelle funéraire de la famille d'Aramon (Aramon)

Fiche architecture établie par Jean-Sébastien Moreau
Statut : Propriété privée
Fermé au public

Localisation :

Adresse : village, chapelles (Rue des)
Cadastre : A 2302 (1935)
Implantation : en village ; bâti lâche

Accès :

facile à pied
aire de stationnement
accès handicapés NON

État :

État moyen

Observations :

Belle architecture (mur clocher) ; chapelle importante dans l'histoire d'Aramon.

Propriété privée, fermé au public
Protection : inscrit MH
Date de protection : 1995/11/23

Historique :

Époque : Moyen Age ; 18e siècle

Classement chapelle Saint Martin à Aramon : section A n°2302

1 : inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 23-11-1995 (source : bordereau envoi du S.D.A.P. 2, rue Pradier Nîmes du 14-06-2006)
"On suppose la chapelle bâtie sur les ruines d'un ancien temple (comme son nom le laisse croire, le vocable Saint Martin étant souvent utilisé dans ces situations).
Le temple fut remplacé par une chapelle dédiée à Saint Martin, et cette chapelle démolie et reconstruite plusieurs fois, sans doute, au cours des siècles a fini par être une chapelle rurale qui paraît dater dans la majeure partie de sa forme actuelle, du 18e siècle. L'histoire de cette chapelle n'est pas connu jusqu'à la Révolution. On y disait la messe le jour de Saint Martin et on enterrait dans son cimetière en temps de peste et peut-être d'inondation. A la révolution la chapelle et le cimetière attenant mis en vente comme bien de clergé furent acquis par Jacques Honoré de Moyneuse, propriétaire foncier d'Aramon, au prix de 650 francs, après "six feux" (Source : archives de la préfecture, bien du Clergé, n°540).
Jacques Moyneuse avait un frère, officier de cavalerie, Louis Auguste de Moyneuse, qui, s'étant retiré à Aramon, fut enterré dans la chapelle, le 16 mai 1803. Son tombeau se trouve dans l'intérieur de la nef,
à droite.
Plus tard Jacques de Moyneuse vendit au grand père de Mr. Charles de Sauvan l'ancien cimetière et la propriété qui entourait la chapelle, ne gardant lui-même que l'édifice et une bande de terrain ; du chemin à la façade.
En 1813, il demanda à l'archevêque d'Avignon de vouloir bien conserver Saint-Martin comme chapelle patronale ; et sa demande, appuyée par le conseil de Fabrique et par le conseil municipal, fut agréée.
Il paraît qu'avant de mourir, il légua sa chapelle au marquis d'Aramon ; mais en s'y réservant sa sépulture. Depuis 1802, le choeur des Récollets (ancien couvent) servait de chapelle au "nouveau château". Il y avait
même là, à droite de l'autel côté de l'évangile : l'ancien tombeau des Sauvan ; et à gauche côté épître celui des Recollets. Mais en 1887, le nouveau marquis, Camille Sauvan, désirant avoir à Aramon de grandes écuries choisit pour leur emplacement l'ancienne église des Recollets. En conséquence il fit enlever les restes de ses ancêtres et ceux des religieux. Les premiers furent déposés dans un caveau de la chapelle rurale de Saint-Martin, et les seconds, sous le piédestal de la croix qui se trouve au devant de cette même chapelle. (source : Abbé L. Valla Aramon 1905 p. 403)

Historique du Service de l'Inventaire Yves Reinaud 20 janvier 1971.

Description :

Matériaux : calcaire ; pierre de taille
Matériaux couverture : lauze; calcaire
Représentation : croix grecque ; croix pattée

"En sortant d'Aramon par la D 355 en direction de Domazan après avoir passé le pont du chemin de fer la chapelle apparaît sur la droite au pied de la colline, à côté d'une autre petit chapelle plus récente et toutes deux entourée d'un petit cimetière, un mur de clôture sépare aussi les deux chapelles. Au devant de la chapelle Saint Martin se trouve une croix de chemin.

Plan : Une petite nef flanquée de deux bas-côtés petits croisillons de transept, une abside semi-circulaire plus étroite que la nef.
Toiture : dalles calcaires épaisses et rectangulaires
Élévation : la façade est toute simple, elle se termine par un pignon séparé d'une moulure très fine. Au sommet le clocher est formé par une arcade en tiers points. Seule décoration de cette façade : une porte avec fronton mouluré du XVIIIe siècle au dessus duquel se trouve ordinaire sont rejetées de part et d'autre de la porte. Deux vitraux ajourent les faces Nord et Sud. Un cyprès est accolé à la façade principale.
Appareil : moyen et finement taillé. L'abside et le croisillon paraissent d'une seule venue et pourrait remonter à l'époque romane."
Description du Service de l'Inventaire Yves Reinaud 20 janvier 1971.